Points clés sur les valeurs :
Nos valeurs propres valent la peine d’être découvertes et vécues, elles sont les murs porteurs de notre identité et de notre personnalité.
Nos valeurs orientent nos actions et nos réactions.
Elles sont la seule base solide sur laquelle construire ses objectifs.
Nous sommes nos valeurs.
Les valeurs vécues conduisent à un sentiment de complétude.
Les valeurs sont comme les têtes de tortue : elles apparaissent lorsque tout est sécurisé.
Les valeurs sont cette partie de nous que nous appelons « moi ». Nous reconnaissons nos valeurs au fait que c’est ce vers quoi nous sommes naturellement attiré, ce que nous sommes enclin à faire, sans effort et sans se fixer d’objectif particulier. Par exemple, certaines personnes sont naturellement des explorateurs : que ce soit à six ans ou à quarante ans, elles réalisent toujours des voyages aventureux. Il apparaît assez évident que l’exploration est une valeur pour elles. La personne avec cette valeur n’a aucun besoin de se contraindre à explorer car elle y est portée tout à fait naturellement. Les valeurs ont une place prépondérante qui détermine ce que nous sommes, ce que nous voulons et comment nous vivons.
Les valeurs sont facilement écrasées par la perception du devoir et les problèmes.
Bien que nos valeurs propres soient très profondes en nous, elles agissent un peu comme des tortues, qui ne sortent leur tête que lorsqu’elles ne sentent aucun danger. Et le danger dans ce cas est tout ce qui se met en travers de nos valeurs, par exemple:
-
Les devoirs
-
L’imposture ou sous-estimation
-
Les incomplétudes
-
L’adrénaline
-
Les accoutumances
-
La peur
-
Le stress
-
Les « châteaux en Espagne »
-
Les rôles
-
L’argent
-
Les obligations
Et, étant donné que la liste ci-dessus domine l’essentiel de la vie de la plupart des hommes, il n’est pas étonnant que les valeurs n’aient que peu de chances de s’exprimer ! Cependant, on peut s’attendre à ce que cette liste soit moins longue, ou du moins à ce qu’elle n’obscurcisse pas totalement la perception que nous avons de nos valeurs. Lorsque nous aurons identifié ce qu’elles sont, nous serons en mesure d’orienter notre vie autour d’elles.
Carpe, requin ou dauphin ?
L’attitude Carpe
L’attitude » carpe » comme l’imagerie populaire la représente est celle d’une certaine discrétion. La carpe est souvent muette et immobile. Elle traduit une tendance à fuir l’engagement et à entrer dans un comportement d’évitement. Les carpes sont assez dépendantes de l’opinion d’autrui à qui elles souhaitent offrir une bonne image. Elles ont du mal à prendre des décisions et à passer à l’action offensive. Elles préfèrent la fuite. Elles sont davantage enclines à subir les événements qu’à les affronter ou les anticiper.
Les carpes se sacrifient lorsqu’il y a pénurie, recherchant la sécurité et l’amour. Elles restent en groupe, ne cherchent pas plus loin et finissent… mangées par les requins.
Voilà ce que la carpe pense :
« Je crois qu’il y a pénurie, une grande limitation dans ce qui existe et dans mes ressources. Je m’attends à ne jamais avoir ou faire assez. De ce fait, si je ne peux échapper à la responsabilité et à l’apprentissage en m’en éloignant, je choisis ma deuxième option et généralement je me sacrifie. »
La carpe éclairée
C’est une carpe, qui sait, elle a travaillé, elle a fait du développement personnel, une thérapie, elle a appris, mais elle est toujours carpe.
Elle s’est développée de l’intérieur uniquement. Toutes deux se comportent comme des PROIES
L’attitude Requin
L’attitude » requin » à l’inverse est une attitude constamment offensive, voire belliqueuse qui recherche les conflits. Le requin a de l’appétit et une ambition sans limite et trop souvent sans éthique. Il est toujours prêt à dévorer son prochain pour gagner. Il ne fait aucune concession. C’ est impitoyable. Il est prêt à tout pour arriver à ses fins (faim !). Le requin est un prédateur. Il aime dominer et asservir autrui à sa propre volonté. Il a une soif immodérée du pouvoir et jouit de s’emparer du bien d’autrui.
Les requins, à l’esprit gagnant et au désir de possession, veulent obtenir le maximum et vont tout manger, même si cela condamne à terme le cycle de reproduction.
Le requin pense :
« Je crois qu’il y a pénurie. Donc j’ai bien l’intention d’obtenir le maximum en prenant aux autres, quoi qu’il arrive. D’abord j’essaye de les vaincre, et si je n’y parvient pas j’essaye de me joindre à eux, et on verra plus tard. »
Il se comporte comme un prédateur.
L’attitude Dauphin
Le dauphin fait preuve d’intuition et de vision globale. A la rigueur et le sens de l’ordre le dauphin substitue la créativité, l’agilité et l’adresse. Il est capable d’entrer dans un processus de changement permanent qui suppose la capacité à naviguer plutôt qu’à planifier. Il s’agit assurément d’une véritable révolution cognitive qui passe par l’acceptation de l’imprévu et de la surprise .
Les notions de jeu et de plaisir sont également capitales pour le dauphin. Le dauphin est considéré comme un animal intelligent et habile capable de mobiliser des compétences multiples pour réussir. Le dauphin symbolise » l’aptitude à penser d’une façon constructive et créative « . Les dauphins sont également adaptables. » Quand ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent, ils sont capables de modifier promptement et adéquatement leur comportement, souvent de façon ingénieuse, pour atteindre leur but « .
Les dauphins sont à la recherche de solutions utiles pour eux-mêmes et pour l’humanité. Quelques-unes de leurs qualités selon Lynch et Kordis :
-
Vision claire de ce qu’ils souhaitent mais cela ne les rend pas kamikazes pour autant
-
Actions presque toujours en fonction de la situation globale, mais capables de se concentrer sur les détails quand c’est nécessaire
-
Actions aussi bien en groupe qu’individuellement
-
Quand il y a impasse, capables de changer de but pour aller vers autre chose, vers quelque chose qui marche
-
Capables d’acharnement et en même temps de détachement quand c’est nécessaire
Le dauphin saura déceler les premiers signes avant-coureurs du changement (Insight). Cela suppose sûrement une certaine intolérance à la souffrance et au masochisme. Quand quelque chose ne marche pas, le dauphin saura changer de bassin. Il saura éviter » le sort qui fait mal ». L’intelligence suppose de savoir sortir des eaux troubles de l’échec avant que celui-ci ne se produise. C’est bien en ce sens-là que nous posons l’hypothèse que le dauphin, face au danger, saura davantage privilégier les pulsions de vie que de mort.
Les dauphins, eux, voient la pénurie aussi bien que l’abondance, ne sont pas figés dans une croyance et se dépassent en se sortant des contraintes matérielles. Ils se regroupent et vont chasser ailleurs.
Le dauphin pense :
« Je crois à la possibilité d’une pénurie comme à la possibilité d’une abondance. De la même manière, je crois que nous avons le choix, que nous pouvons nous servir de ce que nous avons comme d’un levier du changement et exploiter nos ressources de façon intelligente et élégante. Être flexible et faire plus avec moins sont les principes maîtres de ma vision du monde et de son évolution. »
Il se comporte comme un coopérant, un être relationnel, ni proie ni prédateur, il sait se défendre si nécessaire et a le dessus sur le requin. Il ne déploiera ses défenses qu’en tout dernier recours.
Les Anti-valeurs
Parfois, nous pensons sincèrement que nous défendons une valeur, car beaucoup d’autres partagent ce que nous défendons, alors qu’en réalité, nous défendons une anti-valeur. Les anti-valeurs, ou fausses valeurs, nous écrasent tout autant. Derrière les valeurs et les anti-valeurs. Il y a des croyances, pour déjouer ou apaiser une anti-valeur, réfléchir aux croyances qui lui sont associées :
-
La médiocrité
-
La procrastination
-
La surestimation
-
La sous-estimation
-
La fausse humilité (imposture)
-
Le mode carpe (repli)
-
Le mode requin (agressivité)
-
Le sacrifice (différend de dévouement)
-
La nonchalance
-
L’individualisme
-
La méfiance
-
L’avoir (pour seule but)
-
Le perfectionnisme
-
La haute exigence
-
Le césarisme
-
La naïveté
-
Le pessimisme